L’Assemblée nationale a élu, dans la nuit du mercredi à ce jeudi, son bureau définitif après près de quatre mois d’attente. Des élections sans suspense pour les six postes réservés à la majorité où l’Union sacrée avait aligné des candidats uniques, transformant le scrutin en une sorte de plébiscite.
Vital Kamerhe, Jean-Claude Tshilumbayi et Christope Mboso ont ainsi été désignés par leurs pairs respectivement président, 1er et 2ème vice-président de la Chambre basse du parlement congolais. Jacques Djoli va, lui, être le rapporteur du bureau. L’Union sacrée a également fait élire Chimène Polipoli et Grace Neema Paininye, respectivement questeure et questeure adjointe.
Le vrai duel a concerné le poste de rapporteur adjoint, réservé à l’opposition, où Dominique Munongo et Constant Mutamba se sont livrés une bataille ardue, finalement remportée par la première avec 203 voix contre 187 pour le second. Une « compétition pleine de suspense » qui a tenu en haleine le député Steve Mbikayi de l’Union sacrée. L’élu de Mont-Amba a salué, à l’issue du vote, une victoire « démocratique » de Dominique Munongo.
« C’est ce qui aurait dû être fait à tous les postes. Hélas ! », a-t-il déploré.
Pour Mbikayi, seuls Vital Kamerhe, pour être passé par les primaires, et Dominique Munongo « jouissent de plus de légitimité au bureau de l’Assemblée nationale ». Cet élu de Kinshasa a au passage fustigé la descente aux enfers de la Chambre basse « qui tend à perdre son qualificatif de temple de la démocratie par la ruse des néo-mobutistes qui trônent à la tête de l’Union sacrée ».
Steve Mbikayi a notamment été au front dans la contestation du premier ticket concocté par le présidium de l’Union sacrée.
Djesany Sundi