La Plateforme des Confessions religieuses, qui a déployé plus de 20.000 observateurs électoraux à travers la RDC, a publié vendredi son rapport partiel sur les opérations de vote, organisées mercredi et jeudi derniers.
Ce rapport renseigne sur diverses « irrégularités constatées dans certains bureaux de vote à travers le pays ».
Ces irrégularités, soulignent le rapport des observateurs électoraux des Confessions religieuses, ne sont pas de nature à « affecter la poursuite des autres étapes liées aux opérations de vote ».
Ces irrégularités, souligne le même rapport, sont de deux ordres. Elles concernent d’une part la logistique qui a « accusé une certaine faiblesse ». A ce sujet, les observateurs des Confessions religieuses ont constaté « le déploiement tardif des matériels dans plusieurs sites de vote -ce qui- a suscité une réaction négative de la population ; le déficit dans le déploiement des matériels -qui- a eu comme conséquence la prolongation de la durée des scrutins ; l’affichage tardif et incomplet des listes des électeurs dans certains bureaux de vote ; les matériels incomplets dans plusieurs bureaux de vote (fiches, procès-verbaux et cartes, listes électorales, encre indélébile, urnes, isoloirs, bulletins de vote, batteries et câbles d’alimentation des kits) ; certains DEV n’étaient pas chargés suffisamment, ce qui a entraîné des interruptions intempestives de l’opération de vote ».
De l’autre, les irrégularités prélevées par les observateurs des Confessions religieuses se rapportent au comportement des candidats et des électeurs.
Ils ont ici épinglé le fait que « certains membres des bureaux de vote et témoins tentaient d’influencer le choix des électeurs », outre la volonté de certains « candidats de corrompre les électeurs au niveau de certains sites de vote ».
« Le nombre très élevé des témoins des candidats des partis et regroupements politiques, munis parfois des cartes d’accréditation falsifiées afin d’accroître l’électorat de leurs candidats, a perturbé le déroulement du vote dans certains centres », ajoute ce rapport, non sans mentionner les difficultés éprouvées par certains électeurs pour utiliser le DEV.
Par ailleurs, dans le rapport des observateurs électoraux des Confessions religieuses, l’on a noté des faits positifs ayant caractérisé le processus électoral jusqu’à son aboutissement aux scrutins combinés du 20 décembre dernier.
Au nombre de ces faits, le respect des consignes de sécurisation des élections, la disponibilité et l’accessibilité des sites de vote, la qualification des agents électoraux, la tenue des élections dans le délai constitutionnel, etc.
Contre l’avis de certains acteurs sociaux qui prédisent le chaos post-électoral, les Chefs des Confessions religieuses, par le biais de leur président, Ejiba ya Mapia, a appelé « tout le monde à la paix, à ne pas céder à la manipulation » et à ne prêter « oreille qu’à la CENI », la seule institution habilitée par la Loi pour publier les résultats des élections.
Laurent Omba