Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a indiqué qu’une équipe d’évaluation de son institution va se déployer dans les trois provinces non encore concernées par l’enrôlement des électeurs, avec l’appui du ministère de l’Intérieur. Les territoires de Rutshuru et Masisi dans le Nord-Kivu, ainsi que celui de Kwamouth dans le Maï-Ndombe, en proie à l’insécurité, n’ont pas pu bénéficier des opérations d’enrôlement des électeurs.
A deux mois des élections générales, les espoirs de la Ceni de les rattraper s’effritent peu à peu tant la sécurité n’est pas totalement rétablie dans ces entités.
Toutefois, au plateau de TV5MONDE, Denis Kadima a évoqué plusieurs hypothèses possibles. Notamment, le fait de retrapper ces territoires qui représentent à peu près un million d’électeurs pour les élections législatives. Pour la présidentielle, il reconnaît que la tâche sera de plus en plus difficile.
« Ce jour nous avons envoyé une équipe pour faire une évaluation. Nous comptons envoyer une équipe pour enrôler les Congolais le moment venu », a-t-il fait savoir.
Pour des raisons de sécurité, la CENI n’avait pas organisé les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans certains territoires du Nord-Kivu et de Maï-Ndombe. Ce qui prive les Congolais de ces coins de participer aux prochaines élections.
Par solidarité à ces populations, l’Assemblée nationale, en votant la Loi sur la répartition des sièges, avait réservé aux zones non couvertes par la CENI des sièges en se référant aux statistiques du dernier enrôlement des électeurs, réalisé en 2017.
Aux joutes électorales de 2018, certains territoires du Nord-Kivu et de Maï-Ndombe avaient également manqué à l’appel pour les mêmes raisons de sécurité. Des élections législatives y avaient été organisées postérieurement.
Giscard Havril Mane