Le président de l’ECiDé reste ferme dans sa décision de ne pas aller aux élections sans un nouvel audit du fichier électoral. Martin Fayulu n’a pas à ce titre présenté les listes de son parti aux législatives nationales.
Le 3 août dernier, il a publié une tribune intitulée « chronique d’une fraude électorale préparée en sept épisodes ».
Pour celui qui dit toujours être le véritable vainqueur de la présidentielle de 2018, Félix Tshisekedi planifierait, via la CENI, une « fraude électorale » en 2023.
Une déclaration battue en brèche par l’analyste Godefroid Makale. Pour lui, les accusations de Martin Fayulu sont « probablement le fruit de son imagination ».
« Il a étalé au grand jour ses insuffisances concernant l’audit du Fichier électoral, le code électoral congolais mais surtout la technicité de la CENI. Pourtant, celle-ci fait désormais l’unanimité dans des salons ouatés diplomatiques », estime-t-il.
Et de poursuivre :
« A ce jour, les politiciens ne doivent plus continuer à dissimuler la vérité au peuple. Dans sa chronique, Fayulu Madidi a signifié, en parlant de l’audit externe du fichier électoral, que nulle part dans le rapport, on donne le chiffre initial d’enrôlés. Ce qui est totalement faux ».
Cet analyste rappelle que l’audit externe du fichier électoral n’est pas une obligation légale, mais cela fait partie de bonnes pratiques électorales.
« La CENI, tout au long de ce processus, s’est voulue transparente en gardant un contact quasi-permanent avec toutes les parties prenantes. Les personnes vivant avec Handicap dont les malentendants, n’ont pas été oubliées. Plusieurs cadres de concertations ont été organisés pour cela. En ce qui concerne la mission d’audit externe du Fichier électoral, la CENI avait lancé un avis d’appel à candidatures…
Les 5 experts ont été sélectionnés. Kadima n’a rien influencé et n’a pas invité « ses amis ». Il ne peut être accusé d’être un expert connu dans et hors du continent. Ces experts ont d’ailleurs rencontré les parties prenantes, question de prendre en compte leurs préoccupations sur le processus électoral. Certains ont préféré faire le mort… ».
A la fin de la semaine dernière, la mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Eglise du Christ au Congo (MOE CENCO-ECC) s’était proposée devant la secrétaire d’État américaine intérimaire en visite à Kinshasa, de mener un audit citoyen pour apaiser les esprits. Mais pour Denis Kadima, présent à cette rencontre, il n’est plus possible à quatre mois des élections générales, de faire marche arrière. La CENI semble focus sur la préparation des scrutins du 20 décembre. Il est prévu le même jour, la présidentielle, les législatives nationales, les provinciales et municipales.
Infos.cd