Dans un communiqué fleuve de trois pages parvenu à Infos.cd, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a répliqué aux vives critiques des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Dans leur message intitulé « celui qui se livre à la fraude n’habitera pas dans ma maison » publié le 18 janvier, les prélats catholiques ont dénoncé une « catastrophe électorale » et attribué la première responsabilité des cas de fraudes déplorées dans l’organisation des scrutins à la CENI. Ce que cette dernière juge « injuste».
« Avant d’être des faits matériels, la fraude et la corruption sont des actes délibérés qui relèvent fondamentalement de l’éthique et de la morale », rappelle l’institutionnalisation électorale qui se dit elle-même « victime des comportements et des agissements de certains acteurs bien identifiés de notre société ».
La CENI rappelle sa décision prise le 5 janvier consistant à annuler les suffrages des 82 candidats aux législatives identifiés comme auteurs des actes de fraudes et corruption, et les scrutins dans les circonscriptions électorales de Masimanimba et Yakoma.
« La critique est aisée, l’art est difficile », répond la CENI aux évêques catholiques qu’elle recommande de se « consacrer sur le devoir primordial de moraliser la population en général et les acteurs politiques en particulier ».
Retards dans l’ouverture des bureaux de vote, matériel électoral retrouvé entre les mains de plusieurs particuliers, corruption des agents de vote… les scrutins du 20 décembre qui se sont poursuivis sur plusieurs jours, ont été émaillés de plusieurs cas d’irrégularités qui poussent notamment l’opposition à exiger leur annulation.
Dieumerci Diaka