La mairie de Goma était envahi jeudi par un groupe de mécontentements qui s’opposent à la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de clôturer les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la troisième aire opérationnelle.
Ils estiment que plusieurs personnes n’ont pas encore obtenu leurs cartes d’électeurs.
« La CENI dit qu’elle va fermer ses portes. Est-ce qu’elle a pensé à des gens qui ne se sont pas encore fait enrôler jusqu’à ce jour ? Nous ne comprenons pas vraiment comment les choses évoluent dans notre pays. Nous sommes nombreux sans carte d’électeur, ou soit qu’on accepte que nous puissions utiliser les anciennes cartes », s’est indigné Alphonse Kulimushi, au micro de Infos.cd.
A côté de lui, Marie Mukazine regrette déjà le nombre de fois qu’elle s’est pointée très tôt dans un centre d’enregistrement sa s jamais obtenir la carte.
« Qu’est ce que nous avons fait pour mériter ça, se demande-t-elle. Malgré la souffrance de la guerre, il y avait aussi la souffrance pour avoir la carte d’électeur. »
Le maire policier de Goma qui les a rassurés qu’il transmettra leurs préoccupations à la CENI pour une autre prolongation de la durée d’enrôlement.
« Je sais que parmi vous, il y en a qui vont bientôt devenir députés. Et ils ont aussi besoin de la carte d’électeur. Nous avons pris contact avec la CENI et d’ici deux ou trois jours, il vous sera ouvert quelques centres pour vous faire enrôler. Soyez-en sûrs. Car vos questions, tout comme vos inquiétudes à ce sujet, sont aussi les miennes », a dit le commissaire divisionnaire adjoint François Kabeya Makosa.
La CENI dit avoir enregistré plus de 45 millions d’électeurs sur les 50 millions attendues. Pour les territoires de Rutshuru, une partie de Nyiragongo, Masisi et Kwamouth qui n’ont pas connu ces opérations, la centrale électorale promet d’organiser l’enrôlement en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire.
Fidèle Kitsa