
Martin Fayulu, candidat à la présidentielle du 20 décembre, a révélé, mardi sur les ondes de Top Congo, ses intentions de gouvernance alors qu’il n’a aligné aucun candidat aux élections législatives. Le leader de Lamuka explore toutes les pistes pour gouverner le pays au cas où il est élu.
Pour Fayulu, plusieurs possibilités sont en étude. Le n°21 explique notamment vouloir composer avec la majorité qui se dégagera à l’Assemblée nationale car, explique-t-il, plusieurs candidats alignés aux législatives battent campagne en son nom. Aux côtés de ces candidats, il compte également sur le retour de ses membres ayant postulé sous d’autres labels.
« Je n’ai pas de députés sous les étiquettes Lamuka Fayulu, Ecidé ou Dynamique de l’opposition. Mais sur terrain, il y a des candidats députés qui font la campagne au nom de Fayulu. J’ai aussi des membres de Lamuka qui ont quitté parce qu’on n’a pas voulu déposer des candidatures et ont postulé ailleurs. Demain, ces membres vont constater qu’il y a quelque chose pour ce pays, ils vont revenir », a-t-il affirmé.
Fayulu entend aussi « conscientiser » les autres parlementaires qui seront élus et les inculquer « une volonté de construire le pays ». Le candidat n°21 à la présidentielle est plus que convaincu de disposer des députés dans la prochaine législature, notamment en ralliant ces élus à son programme après le verdict populaire du 20 décembre qu’il espère en sa faveur, en prenant l’exemple de Félix Tshisekedi.
« Ce n’est pas un bon exemple mais les gens qui sont derrière Tshisekedi ont-ils été élus sous l’étiquette UDPS ? Quand on va arriver à l’Assemblée nationale, il y a un informateur qui va regarder tout celui qui voudra aider Fayulu à matérialiser son programme », a-t-il poursuivi.
En cas de blocage, Fayulu n’écarte pas la mesure la plus sévère et envisage de dissoudre le Parlement s’il constate, au bout d’un an, que « les députés n’agissent pas dans le sens de l’intérêt du peuple ».
A l’en croire, le système politique congolais confère des pouvoirs immenses et une « large légitimité » au président de la République.
Yvette Ditshima
