
Le président de l’ECiDé avait donné rendez-vous « à la nation » ce lundi pour une adresse.
Alors que d’aucuns attendaient qu’il annonce sa candidature à la présidentielle, malgré que ses exigences d’un nouvel audit du fichier restent non satisfaites, Martin Fayulu s’est plutôt étendu sur des généralités en ce qui concerne le processus électoral.
De ce adresse, l’on retiendra seulement les fleurs jetées aux confessions religieuses catholiques et protestants qu’il remercie pour « leur combat d’imposition d’un processus électoral sain, inclusif, transparent et crédible ».
« Je me permets de leur redire ici, par ce mot que je veux solennel et au nom du peuple congolais tout entier, combien nous sommes fiers d’eux, fiers des valeurs d’intégrité, de vérité, d’amour du prochain et d’exportation à l’unité nationale et surtout patriotique qu’ils portent. J’ai entendu leur appel et celui du peuple congolais « , a-t-il déclaré.
Quel est cet appel? La mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’était proposée pour mener un audit du fichier électoral afin favoriser des élections « inclusives » et « sincères ». Mais la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’avait pas donné suite à cela.
Du moins, ces deux confessions religieuses sont restées dans le processus.
Par contre, faute d’avoir obtenu de la CENI l’organisation d’un nouvel audit, Martin Fayulu avait juré de ne pas aligner des candidats de son parti à « tous les niveaux » des élections. Chose faite pour les législatives, provinciales et municipales où l’Ecidé n’a aligné aucun candidat.
Mais pour la présidentielle, des sources concordantes au sein de l’Ecidé confirment que leur leader va déposer sa candidature. D’autres avancent même la date du 7 octobre. Mais comment convaincre d’autres cadres du parti d’une telle initiative, alors qu’eux, ont renoncé à briguer des postes électoraux sur son mot d’ordre ? C’est la grande question qui divise actuellement au sein de l’Ecidé où deux camps ont fini par se former : les pro et les anti-candidatures de Martin Fayulu.
Et pour justifier tant soit peu son rétropédalage, rien de plus pertinent pour Mafa de se positionner derrière les catholiques et protestants qui vont aligner leur mission d’observation.
En attendant la grande annonce, il fallait bien évidemment préparer le moral de ses partisans et même de l’opinion.
La rédaction
