La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fini dimanche de recevoir les candidatures pour la présidentielle du 20 décembre prochain.
Au total, 24 candidatures ont été réceptionnées par l’institution électorale.
Cependant, la liste définitive des postulants ne sera publiée que le 18 novembre, selon la CENI, soit la veille du lancement de la campagne électorale prévue le 19 novembre.
Bien que Delly Sesanga, candidat d’Envol, affirme que la candidature commune pour l’opposition n’est pas une condition « sine qua non » pour l’emporter, dans une présidentielle à un tour, difficile de convaincre un grand nombre d’observateurs. Surtout face à un président sortant, Félix Tshisekedi, qui bénéficie du plein soutien de l’Union sacrée qui rassemble autour de lui des poids lourds de la politique comme Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba, en plus de son parti — Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)—.
Dès lors, les prochaines semaines s’annoncent décisives pour Moïse Katumbi, Denis Mukwege, Martin Fayulu, Matata Ponyo, Delly Sesanga ou encore Adolphe Muzito qui devraient discuter de cette épineuse question de candidature commune, au risque de disperser des précieuses voix.
Dans son discours le samedi dernier après le dépôt de sa candidature, Félix Tshisekedi a semblé d’ailleurs redouter ce schéma quand il a fait allusion aux « étrangers qui chercheraient » à réunir ses concurrents. Un peu comme il y a cinq ans à Genève où les discussions pour une candidature commune étaient organisées sous l’égide de la fondation Kofi Annan.
Mais le chronogramme annoncé par la CENI devrait contraindre les opposants à se décider pas avant le début de la campagne électorale prévue le 19 décembre. Car, le risque serait d’annoncer un candidat commun avant et être surpris par une décision de la Cour constitutionnelle le disqualifiant.
Ce retard presque obligatoire devrait avoir des conséquences sur leurs stratégies de campagne. Par exemple, il faudrait commencer à imprimer des affiches du candidat commun, programmer ses déplacements… Tout cela, en moins d’un mois du scrutin.
Cette contrainte pourrait aussi forcer certains opposants à la tentation : se jeter dans l’eau et ne plus envisager la candidature commune.
La Rédaction