Dans un communiqué ce 22 avril, Augustin Kabuya a annoncé une primaire ce mardi 23 à partir de 14 heures au Palais du peuple pour la désignation du candidat de l’Union sacrée au poste de président de l’Assemblée nationale.
Cette primaire qui mettra aux prises Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Christophe Mboso qui convoitent tous ce poste.
Difficile de ne pas y voir, une mauvaise nouvelle pour Vital Kamerhe. Ayant démissionné du gouvernement, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) affiche clairement ses ambitions pour ce poste qu’il a déjà occupé entre 2007 et 2009 sous la bannière du PPRD de Joseph Kabila.
Ainsi, comptait-il légitimement sur la solidarité de ses pairs de l’Union sacrée. Mais c’était sans compter Christophe Mboso qui veut, à la grande surprise, rempiler et Modeste Bahati qui veut passer du perchoir du Sénat à celui de l’Assemblée nationale.
« Ces primaires voudraient surtout dire que Vital Kamerhe n’a pas reçu le soutien espéré de Félix Tshisekedi. De manière polie, le chef de l’État et autorité de référence de l’Union sacrée voudrait anéantir les ambitions de son allié principal au sein du CACH [Cap pour le changement] », analyse un observateur indépendant de la scène politique.
Pour ce dernier, ce serait une surprise si Vital Kamerhe passe dans ces primaires. La création en janvier dernier par ce dernier du Pacte pour un Congo retrouvé (PCR), un regroupement politique au sein de l’Union sacrée avec notamment Tony Kanku, Jean-Lucien Bussa, Julien Paluku, aurait accentué une méfiance à son égard. Félix Tshisekedi et son entourage verraient toujours en l’homme, qui n’a jamais renoncé à ses ambitions présidentielles, un potentiel adversaire politique.
Comment Vital Kamerhe va-t-il alors gérer un possible échec qui sonnerait comme une énième humiliation après le feuilleton de ses ennuis judiciaires ? Tout commence ce mercredi avec les résultats de ces primaires.
Infos.cd