Contrairement aux six autres confessions religieuses, les églises catholique et protestante s’étaient alignées catégoriquement contre la désignation à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Denis Kadima qu’elles soupçonnaient d’être proche de l’actuel président.
Une année après, l’eau a suffisamment coulé sous le pont. La hiérarchie de ces deux puissantes institutions ecclésiastiques du pays ont fini par tolérer ce technocrate des questions électorales.
« Il y a un temps pour tout », avait lâché Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) fin 2021.
Ce mercredi, pour la première fois depuis qu’il est à la tête de la CENI, Denis Kadima a eu des entretiens face-à-face avec les deux représentants des églises catholique et protestante, Mgr Donatien Nshole (CENCO) et révérend-pasteur Éric Nsenga (ECC).
Au menu de cette rencontre qui a eu lieu au bureau de Mgr Donatien Nshole : la recherche de la confiance après un temps de méfiance.
« La confiance est l’âme du processus électoral. Tout le monde le sait, le processus de désignation des animateurs de la CENI a été fait dans un contexte qui a suscité beaucoup de méfiance. Donc le grand défi c’est celui de la construction de la confiance », a déclaré le secrétaire général de la CENCO.
Pour Mgr Nshole, quelles que soient les positions « que nous avons eues lors de ce processus, il n’est pas question de croiser les bras et voir les choses aller dans tous les sens ».
Il a reconnu que le souci leur communiqué par Denis Kadima est de travailler de façon à renforcer cette confiance.
L’équipe Kadima déclare depuis son installation en octobre 2021 sa volonté d’organiser des élections qui puissent corriger les failles du passé. Cela devrait commencer par le respect du délai constitutionnel (les scrutins doivent avoir lieu au plus tard décembre 2023). Il y a surtout les facteurs transparence (publication des résultats détaillés) et inclusivité. Au centre de tout, il y a évidemment la confiance.
Socrate Nsimba