Dans une note d’information publiée mardi, le Conseil national de suivi de l’accord de la Saint Sylvestre et du processus électoral (CNSA), dirigé par Joseph Olenghankoy [Photo], regrette que le processus électoral lancé par la CENI se déroule en « violation flagrante des lois ».
Il justifie cela par les incidents connus lors du processus d’identification et d’enregistrement en cours dans différents centres d’inscription.
Pour le CNSA, cette situation crée une inquiétude dans l’opinion et joue sur la crédibilité du processus électoral. Il recommande à cet effet au gouvernement la reprise de la tripartite CNSA- Gouvernement-CENI, pour assurer la transparence du processus « au risque que cela serve de germe à une guerre civile ».
Mardi, la CENI a annoncé avoir enrôlé plus de 51% des électeurs attendus. Sur les trois aires opérationnelles, seule la première a clôturé les opérations. Une rallonge de 15 jours a été accordée à la deuxième aire opérationnelle. Les activités continuent à la troisième aire opérationnelle qui fait en outre face au défi sécuritaire dans le Nord-Kivu et en Ituri.
Ce processus d’enrôlement connaît plusieurs irrégularités notamment le problème de fonctionnalité des machines au départ, le monnayage des opérations par certains chefs du centre et la possesseurs par des tiers des matériels électoraux. La CENI a sanctionné une dizaine de responsables.
Yvette Ditshima