La montée des actes de violence physique et verbale en RDC inquiète des organisations de la société civile qui appellent à un sursaut pour « éviter des affrontements inter- ethniques ».
Dans un communiqué publié ce vendredi, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) et Justicia ASBL alertent sur une réalité pouvant se transformer en « spectres d’une violence intercommunautaire ».
Elles citent pour illustrations le cas de l’avocat Timothée Mbuya et du gouverneur du Kasaï central.
« Mercredi 26 octobre, six personnes, (…) qui auraient associé son appartenance kasaienne par la couleur de sa peau, ont menacé de mort Me Timothée Mbuya », lit-on dans le communiqué.
Autre signe de crainte selon ASADHO et Justicia, la récente vidéo du gouverneur du Kasaï central dans laquelle il désigne Félix Tshisekedi comme candidat unique dans sa juridiction, réfutant aux autres candidats le droit de venir battre campagne dans cette partie du pays.
« Ces propos constituent une atteinte grave aux libertés politiques garanties par la constitution et les autres lois de la République », dénoncent ASADHO et Justicia ASBL qui exigent « des excuses publiques » de John Kabeya et l’ouverture des enquêtes par les autorités face à des « propos incendiaires aux conséquences incalculables ».
Alors que la Cour constitutionnelle a débuté vendredi le traitement des contentieux des candidatures à la présidentielle de décembre, les avocats Katende et Mbuya, signataires du communiqué pour le compte de leurs structures, appellent à « l’impartialité et à l’indépendance de la Cour Constitutionnelle » dans l’examen de ces contentieux qui visent entre autres les candidats Tshisekedi et Katumbi.
Ces deux organisations encouragent également les juges de la Cour Constitutionnelle « à rendre des arrêts qui garantiront la paix et la stabilité sociale et qui renforceront la démocratie et l’Etat de droit en RDC ».
Yvette Ditshima