De nouvelles élections avec une Commission électorale reconstituée, c’est ce que réclame l’Opposition en RDC depuis les scrutins combinés du 20 décembre dernier.
Trois jours après l’annonce de l’invalidation de 82 candidats aux législatives, le parti de Moïse Katumbi est revenu à la charge pour réclamer sans détours la tête du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima.
Dans une déclaration faite ce lundi par son président national, Moïse Katumbi, le parti politique Ensemble pour la République reproche au chef de la Centrale électorale d’avoir « avoué » ces forfaits, en reconnaissant des « fraudes électorales avec la manipulation des machines à voter détenues par les candidats de l’Union sacrée ».
« La CENI, propriétaire du matériel retrouvé entre les mains de plusieurs candidats de la majorité et responsables du chaos électoral décrié, ne pourrait jamais se muer en instance d’investigations », a prévenu Moïse Katumbi qui espère voir Denis Kadima rendre son tablier.
« En attendant et après cet aveu de Monsieur Kadima qui a surpris même la bonne foi de ceux qui ont semblé ignorer les graves irrégularités jamais enregistrées dans l’organisation des élections partout au monde, nous lui demandons tout simplement de se mettre sans délai à l’écart par une démission qui s’impose pour avoir nui plus que quiconque à un processus électoral qui n’aura été qu’un simulacre d’élections », exigé celui qui est arrivé en deuxième position à la présidentielle, selon les résultats publiés par la CENI.
Denis Kadima, nommé en octobre 2021 par ordonnance présidentielle, a réussi le pari d’offrir à la RDC ses premières élections municipales, en plus de trois autres scrutins directs habituels. Ce dernier, qui reconnait que tout n’a pas été parfait, a préféré, dans son allocution du 22 décembre au lancement de la publication des résultats, voir « verre au trois quart rempli plutôt qu’un verre à moitié vide ».
Yvette Ditshima