A quatre jours du lancement de la campagne électorale prévue le 19 novembre, le chef de l’État, candidat à sa propre succession, accordera, dans les tout prochains jours, une interview de fin de mandat à la presse internationale, fait savoir à INFOS.CD des sources proches du cabinet du Président de la République.
Devant des médias occidentaux, dont les journalistes et techniciens séjournent déja à Kinshasa, le cinquième président de la République présentera les résultats de sa gouvernance de près de cinq ans.
Parmi les sujets attendus, fait-on savoir, il y a notamment la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est du pays en proie à l’activisme des groupes armés, notamment les ADF et le M23 ainsi que l’agression rwandaise. Le successeur de Joseph Kabila, qui a prononcé hier mardi son discours sur l’état de la nation, s’employera à faire de la pédagogie, lui qui avait déclaré en juin 2021 :
« Je ne serai pas fier de mon mandat si je ne règle pas définitivement le problème d’insécurité dans l’Est du pays».
A en croire un Rapport 2023 du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, structure rattachée à la présidence de la République, cette partie du territoire national connait l’activisme de 264 groupes armés. Un nombre nettemment supérieur à 2019.
Ce face-à-face avec la presse internationale sera aussi une opportunité pour le président de la République de clarifier la position du pays par rapport au retrait, exigé par la RDC, de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est ainsi que celle de la Monusco, actuellement engagée dans une opération coonjointe avec les Forces armées de la RDC pour empêcher le M23 de s’emparer de la ville de Goma et de la localité de Sake. Ce, dans un contexte d’incertitude du déploiement de la Force de la SADC.
Plus globalement, Félix Tshisekedi expliquera ses réalisations au cours de son quiquennat ainsi que les défis auxquels il a été butté. Le 19 novembre, il procédera au lancement de sa campagne électorale au stade des Martyrs à Kinshasa.
La rédaction