La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est épinglée dans le dernier rapport du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL), publié ce lundi à Kinshasa.
Après avoir comparé le cycle électoral actuel, le CREFDL a noté une hausse de plus de 100% des effectifs permanents de la CENI entre 2019 et 2022, passant de 1.369 à 3.240. Une situation qui a entraîné, selon ce groupe d’experts, une « disparité des salaires pour les agents de même grade ».
Autres irrégularités constatées par le CREFDL : « La surfacturation ou sur-financement, la duplication des marchés ainsi que le gaspillage des deniers publics ».
Cette structure de la société civile accuse notamment la CENI de favoriser une « budgétisation forfaitaire » dans la gestion des marchés publics, faisant ainsi perdre au Trésor public jusqu’à 400 millions de dollars.
Parmi les dossiers cités par le CREFDL, la commande de 33.000 machines à voter pour un coût global de 109 millions. Un montant surfacturé de plus de 62,7 millions de dollars, selon le rapport de ce centre de recherche.
« Sur 54 marchés publics effectués entre 2021 et 2023, 83,3 % l’ont été de gré à gré et 16,7% ont été effectués par Appel d’offres », lit-on également dans ce rapport qui note ainsi l’absence des avis d’appel d’offres.
Autant de plaintes qui, selon CREFDL, suscitent « l’inquiétude des acteurs engagés au processus électoral ».
Yvette Ditshima