Lors d’une tribune de presse organisée ce jeudi à son siège à Kinshasa, l’Ong la Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV) a sollicité l’intervention du président Tshisekedi pour mettre fin à l’injustice dont serait victime Séverine Moliba.
Candidate aux élections provinciales de 2023 dans la circonscription de la Nsele, Séverine Moliba Akaliebe avait obtenu 8 600 voix, contre 3 150 pour Samba Mwamolele, pourtant proclamé provisoirement élu par la CENI.
Elle saisit alors la cour d’appel de Matete, qui déclare son adversaire vainqueur. Une décision qu’elle conteste, évoquant une supposée instruction venue de la hiérarchie pour maintenir les résultats de la CENI, une rumeur démentie en suite par le premier président de la Cour de cassation.
Ensuite, elle fait appel au Conseil d’État, là deux requêtes sont introduites : d’abord celle de l’ACP-A avec Séverine Moliba et en suite celle de l’AAAP avec Mishiki, toutes deux contre Samba Mwamolele du MLC.
Le 17 avril 2024, le Conseil d’État proclame définitivement Séverine Moliba députée provinciale sous l’arrêt REA 366. Après quelques jours, soit le 3 mai 2025, la CENI transmet son dossier physique à l’Assemblée provinciale de Kinshasa pour validation.
Mais depuis, soit presque un an après, rien. Séverine Moliba n’a toujours pas été validée.
À sa grande surprise, le 21 mars 2025, la Cour constitutionnelle a annulée l’arrêt du Conseil d’État et ordonne l’application de l’arrêt RCE0050 de la cour d’appel de Matete, un arrêt qui, selon la VSV, n’oppose pas les deux parties et ne tranche en faveur d’aucune, ce qui viole le droit.
Jevic Ebondo