La CENI vient de communiquer les noms des cinq experts retenus pour l’audit du fichier électoral.
Ils sont au nombre de cinq : trois Congolais, une Sud-Africaine et un Malawite.
Pour les Congolais, il s’agit de Joseph Topangu, un diplômé en géologie et en minéralogie présenté comme un expert électoral depuis 1994 quand il a participé à une mission d’observation des élections comme coordonnateur adjoint de la mission des Nations unies en Mozambique. Puis, il fut directeur-pays en Côte d’Ivoire de l’EISA, la même organisation electorale où a évolué Denis Kadima durant une vingtaine d’années. Il a participé aussi à plusieurs missions électorales en Afrique ces dix dernières années.
Un autre Congolais recruté se nomme Kabata Kabata Kabamba, docteur en géographie économique et sociale et ancien secrétaire général académique de l’Ecole de formation électorale en Afrique centrale (EFEAC) et expert en renforcement des capacités avec Centre européen d’appui electoral (CAT).
Enfin, il y a Vianney Nzanzu, un économiste mathématicien spécialisé dans les logiciels d’analyse des données et en gestion des données, suivi et évaluation des programmes.
Concernant les experts étrangers, la CENI a retenu la Sud-Africaine Janet Love, vice-présidente de la commission électorale sud-africaine depuis 2016. En plus, elle a participé à plusieurs missions électorales comme membre de Commonwealth au Zimbabwe, SADC et de l’ECF-SADC en RDC.
Il y a aussi le Malawite Muhabi Lufu. Statisticien, il est directeur du département des technologies de l’information et des communications de la commission électorale de son pays. Il a une idée du fonctionnement des élections en RDC pour avoir fait partie de l’équipe d’assistance technique des TIC auprès de la Commission électorale indépendante (CEI) lors des premières élections pluralistes en 2006.
Ces cinq experts vont déjà se mettre au travail dès ce lundi, comme annoncé par la CENI. Ils ont six jours pour auditer ce fichier qui fait déjà objet des controverses au sein de la classe politique.
Les opposants Matata, Katumbi, Sesanga et Fayulu ont appelé ce lundi la CENI à recourir à l’expertise d’un organisme international réputé dans la réalisation de l’audit du fichier. C’était le même appel formulé par la mission d’observation des églises catholique et protestante.
Mais à la centrale électorale, l’on soutient qu’aucune organisation n’a le monopole de ce travail. Surtout que même l’OIF qui a audité les trois derniers fichiers de la CENI et qui a désisté cette fois-ci, fait recours à des consultants.
Socrate Nsimba