Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a donné le budget pour l’organisation des élections générales en RDC.
Le coût global s’élève à 1.1 milliard de dollars américains, a-t-il rapporté à TV5MONDE.
C’est plus de 200 millions de dollars de plus par rapport aux élections de 2018 qui avaient coûté 903,268 millions de dollars, d’après le rapport de la CENI de Corneille Nangaa déposé à l’Assemblée nationale.
Contrairement au dernier cycle, la CENI va organiser en plus de la présidentielle, des législatives nationales et provinciales, le 20 décembre, les premières élections municipales. Mais aussi le scrutin présidentiel dans cinq pays pilotes (France, Belgique, Afrique du Sud, États-Unis et Canada). Ce qui pourrait justifier ce budget à la hausse.
Si Denis Kadima affirme que tout le budget des élections n’est pas encore réuni, il dit ne pas se faire pour autant de « soucis », tant il reconnaît que des fonds ont été déjà sortis et que les élections générales auront bel et bien lieu le 20 décembre.
Il y a une semaine, la coalition Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) a accusé le gouvernement et la CENI de manque de « transparence et de rétention » d’informations concernant la gestion des fonds liés à l’organisation des élections. La CNPAV demandait à la CENI d’élaborer un budget global du processus électoral et de publier des rapports désagrégés des opérations effectuées de 2022 à ce jour.
En mars dernier, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) avait estimé que le budget ne peut pas dépasser les 600 millions de dollars pour couvrir les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales, même si on y ajoutait la révision du fichier électoral.
Socrate Nsimba