
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) désormais en exil a réagi aux derniers propos du président Félix Tshisekedi sur les circonstances de son élection en 2019.
« Après les résultats des élections, Raymond Tshibanda m’a contacté. Et d’entrée de jeu, je lui ai dit : » cher grand frère, si vous m’appelez ici pour un arrangement afin que je devienne le Premier ministre de votre candidat —Emmanuel Shadary—, c’est niet. Moi, j’ai gagné les élections, je connais les résultats. Je n’entrerai pas dans ce jeu » », avait raconté devant la presse le mardi dernier à New-York, Félix Tshisekedi, répondant à la question polémique sur les circonstances de son élection.
Le chef de l’Etat congolais avait martelé : « Il n’y a jamais eu d’arrangements frauduleux entre moi et mon prédécesseur ».
Mais Corneille Nangaa, alors président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dénonce des « affirmations contraires » du successeur de Joseph Kabila.
« Il a simplement menti et il le sait », écrit Nangaa dans un document qu’il a publié ce soir sur les réseaux sociaux, intitulé « éclairage historique autour des dernières mêlées médiatiques en rapport avec l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 ».
« Un accord politique existe bel et bien. Il a précédé la publication des résultats définitifs. J’en suis l’un des co-redacteurs. Cet accord inaltérable a été signé devant témoins, par le président Tshisekedi et son prédécesseur », note Corneille Nangaa. Un accord, dit-il, « certifié » et « validé » par trois chefs d’État africains.
Et pourtant, dans ses déclarations de mardi dernier, Félix Tshisekedi n’avait pas nié le fait d’avoir conclu un accord de gouvernance avec le FCC de Joseph Kabila.
Mais cela n’empêche pas Corneille Nangaa de parler d’un « mensonge d’Etat ».
Avant son éclatement fin 2020, la coalition FCC-CACH issu de cet accord a évidemment dirigé les institutions du pays avec notamment le gouvernement Ilunkamba.
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