Lors de son intervention ce lundi à Rotterdam (Pays-Bas) en marge du Sommet sur l’adaptation de l’Afrique, le Président congolais Félix Tshisekedi a déploré l’attitude des nations industrialisées, qui sont aussi « grands pollueurs du monde » face à l’Afrique.
Tout en fustigeant l’absence des leaders des nations industrialisées et des représentants du secteur privé à ces assises, Félix Tshisekedi a dénoncé « l’iinjustice dans la gestion de la question du changement climatique au monde alors que ceci represnte une menace.
« J’ai constaté les ravages énormes causés par le changement climatique dans d’autres régions et pays d’Afrique. Il se pose le sentiment d’injustice ressenti par le peuple africain. Le continent africain est celui qui a le moins d’impact sur le changement climatique mais paradoxalement subi la majorité des conséquences de ce fléau… Les fonds promis ne sont pas versés. Nos partenaires de développement se sont engagés à nous attribuer 100 milliards de dollars par an avant 2020, ces fonds devaient servir à appuyer les efforts faits par les pays en développement. Mais, force est de constater que cet engagement n’a pas été respecté. Entre temps, les impacts qui devraient se produire avant 2020 ont augmenté de façon spectaculaire », a-t-il alerté.
Et de poursuivre :
« Les événements climatiques extrêmes ont gagné en fréquence et en intensité, leurs impacts ont même dépassé l’afflux des fonds climat ».
« Alors que l’on estime que l’Afrique aurait besoin de 36 milliards de dollars par an pour faire face aux impacts négatifs du changement climatique, elle n’a perçu que 6 milliards en ce moment. L’Afrique est lésée à la fois par le changement climatique et par le financement climatique » a-t-il dénoncé.
Selon un rapport du Global center on adaptation (GCA), entre 2019 et 2020, une somme estimée à 11,4 milliards de dollars aurait été allouée au financement de l’adaptation climatique en Afrique. De cette somme, 97% proviennent d’acteurs publics et moins de 3% d’acteurs du secteur privé. Ladite somme est largement inférieure aux 52,7 milliards de dollars par an d’ici 2030 estimés nécessaires pour les pays africains.
Les assises de Rotterdam réunissent les Nations-Unies, le monde des affaires et des chefs d’Etats et des gouvernements autour du thème : « Réchauffement climatique ».
Ce forum devra permettre d’accroitre les soutiens d’investissement d’ici 2025 pour l’adaptation de l’Afrique au changement climatique.
Fidèle Kitsa