Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a déclaré lundi que les combats entre l’armée congolaise et le groupe armé, Mouvement du 23 mars (M23), ont provoqué des mouvements de population estimés à « plus de 390.000 personnes déplacées dont plusieurs milliers depuis le 20 octobre ».
Ces populations civiles déplacées, alertent les humanitaires onusiens, sont de plus en plus victimes de graves violations et abus des droits humains dans l’Est de la RDC.
Selon OCHA, les acteurs de la protection ont documenté au moins 90 incidents de protection entre le 14 et le 27 novembre dernier, dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Depuis le 30 novembre, des alertes font état des meurtres de nombreux civils au village de Kishishe dans la zone de santé de Kibirizi, territoire de Rutshuru.
Pour l’agence onusienne OCHA, la situation sécuritaire et de protection des civils continue à se détériorer dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo « à la suite de la poursuite et l’avancée des affrontements, notamment vers les zones non encore affectées par la crise .
Le sommet du 23 novembre à Luanda (Angola) avait décidé d’un cessez-le-feu à partir du 25 novembre, suivi de deux jours plus tard du retrait du M23 des zones conquises depuis plusieurs mois dans la province du Nord-Kivu.
Les combats ont repris jeudi 1er décembre 2022, après cinq jours de trêve, entre le M23 et l’armée qui a accusé ces rebelles d’avoir tué mardi une centaine de civils à Kishishe (Rutshuru).
Les personnes déplacées, constituées en majorité de femmes et d’enfants, ont trouvé refuge au sein des familles d’accueil ou des sites à travers les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Lubero, Masisi et la ville de Goma.
Djo Kabika