A la suite de l’appel interjeté par les parties civiles, le procès Rossy Mukendi reprend ce jeudi devant la Haute Cour militaire de Kinshasa, annonce le colonel Marie-Josée Benteke, greffier, dans l’extrait de rôle consulté par INFOS.CD.
Activiste des droits de l’homme, Rossy Mukendi a été tué en février 2018, à la paroisse Saint Benoît de Lemba, lors d’une marche organisée par le Comité laïc de coordination (CLC), une structure de l’Eglise Catholique congolaise.
Au premier degré, son procès s’est clôturé en janvier dernier. L’arrêt rendu a été loin de satisfaire les parties civiles, particulièrement en ce qui concerne le montant des dommages et intérêts devant leur être versé.
Les condamnés, en solidarité avec l’État congolais, ont été sommés de payer l’équivalent en francs congolais de 115 000 dollars alors que les parties civiles, pendant la plaidoirie, en ont exigé 11 millions.
Ainsi, elles ont interjeté appel. Et, le procès en appel s’ouvre ce jeudi, selon l’extrait de rôle signé par le colonel Marie-Josée Benteke.
Ce jeudi, il se tiendra, selon ce document, une audience publique de la Haute Cour Militaire, siègeant en matière répressive au degré d’appel.
L’extrait de rôle n’a cependant pas précisé si les autres peines à charge des condamnés seront revisitées en marge de ce procès en appel.
Au 1er degré devant la Cour militaire de Kinshasa-Matete, la commissaire supérieure de la Police, Carine Lokeso, a été condamnée à perpétuité à la servitude pénale (prison à vie), assortie de 10 ans de sûreté incompressible pour meurtre et violation des consignes.
Le brigadier en chef, Gérard Tokis Nkumbo, reconnu auteur du tir ayant ôté la vie à Rossy Mukendi, a lui aussi été condamné à la servitude pénale à perpétuité.
LOI