Le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a décidé de la fermeture pendant trois jours de l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP). Sa décision intervient au lendemain des manifestations des étudiants de cet institut qui protestaient contre l’opération de déguerpissement des pensionnaires des homes.
Alerté, le gouverneur de Kinshasa, accompagné du chef de la police de la capitale, Sylvano Kasongo, s’est rendu ce mardi à l’INBTP. Objectif de son déplacement : faire baisser la tension et libérer les membres du Comité de gestion coincés dans leurs bureaux.
Les activités académiques sont paralysées depuis lundi à l’INBTP, situé à quelques encablures de la résidence du président de la République.
« Le président de la République m’a envoyé pour discuter avec vous afin de trouver une solution. Le site sera fermé pendant trois jours pour que nous cherchions quoi faire pour pallier votre problème », a dit Gentiny Ngobila aux étudiants.
Un étudiant de l’INBTP a tenté d’expliquer l’origine de la colère à la base de ces manifestations ayant fait d’importants dégâts matériels :
« Il y avait plus de 1 000 étudiants dans les homes quand la décision de libérer les locaux est tombée. Plusieurs sont sortis de leur gré mais 28 étudiants sont restés parce qu’ils n’ont pas de famille ici. Au regard de tout ça, nous avons sollicité une clémence pour leur cas, le temps qu’ils trouvent des abris. Les autorités académiques avaient accepté hier soir mais curieusement aujourd’hui matin nous étions surpris que nos camarades soient déguerpis ».
Certains véhicules du personnel scientifique ont été brûlés lors des échauffourées de lundi.
DM
