L’Association congolaise pour l’accès à la justice ( ACAJ) s’est exprimée, via une déclaration rendue ce jeudi, sur les cas d’atteinte aux droits de l’homme observés ces derniers temps dans la société congolaise et qui prend souvent la forme de détention illégale.
« Ces atteintes aux droits de l’homme que la société congolaise observe en ce moment, caractérisées par les cas de détention illégale dans des cachots des services de sécurité transformés en juridictions d’exception, contredisent les engagements du président de la République Félix Tshisekedi », a relevé cette association.
A son avènement au pouvoir en 2019, le président Félix Tshisekedi avait promis de fermer tous les cachots non officiels, notamment ceux de l’Agence nationale des renseignements (ANR) et de sévir contre toute arrestation sur base des opinions critiques d’un citoyen vis-à-vis de son régime.
Au soir de son mandat, dont l’instauration d’un véritable état de droit a été l’un des objectifs majeurs, Félix Tshisekedi, selon ACAJ, peine à tenir à ses engagements.
C’est ainsi que l’association ACAJ exhorte le gouvernement congolais à s’assurer que les responsables de service de sécurité respectent les droits fondamentaux des personnes arrêtées.
Aussi, ACAJ dénonce le fait que des méthodes rejetées et décriées par le passé reviennent avec force jour.
L’ACAJ a cité quelques cas de figure: Salomon Kalonda, conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi, Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint à Actualite.cd et correspondant à Jeune Afrique, Jeff Mulongo, journaliste à la Radio Okapi, et Len’s Omelonga, acteur politique d’Envol de Delly Sesanga.
« Dans un tel environnement, le peuple se rend compte que le changement promis n’est que de la poudre aux yeux », soutient l’ONG de Georges Kapiamba.
Giscard Havril Mane