La suite de l’invitation de Jules Alingete, chef de service de l’Inspection générale des finances, à l’office du Procureur général près la Cour des comptes pourrait avoir un impact négatif sur la démarche de lutte contre la corruption. C’est l’avis du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL).
Dans un communiqué publié ce jeudi à Kinshasa, cette structure de la Société civile a dit suivre « de près la brouille observée actuellement entre l’IGF et la Cour des Comptes au sujet de l’affaire formation des agents de la Gécamines », déplorant par la même occasion le « désaccord entre les deux organes supérieurs de contrôle des finances publiques ».
Pour CREFDL, Jules Alingete a discrédité son service en refusant de répondre à l’invitation du PG. « Comment un contrôleur qui fait la promotion de la bonne gouvernance peut-il refuser d’être contrôlé ? », s’est interrogé CREFDL dans son communiqué. et qualifie cet acte de violation du cadre réglementaire.
« Le déni de coopération et de redevabilité de l’IGF envers la Cour des Comptes suppose une insubordination de ladite institution aux règles du droit », a poursuivi CREFDL, impatient de voir Alingete revenir à la raison et « se soumettre à la législation en vigueur et prêcher par l’exemple ».
En cas d’obstination d’Alingete, CREFDL espère voir le Président de la République « à prendre des sanctions » contre ce dernier dont le service est placé sous l’autorité directe du Chef de l’Etat.
Yvette Ditshima