Initialement prévu ce mardi, le réquisitoire du ministère public dans le procès du député national Édouard Mwangachuchu a été ramené pour le vendredi 25 août prochain et les plaidoiries interviendront le même jour.
A l’audience de ce mardi, le ministère public a réqualifié l’espionnage en infraction « trahison » faute de preuves irréfutables qui attestent que Édouard Mwangachuchu détient la nationalité rwandaise.
« A la place de l’espionnage nous retenons la trahison. Comme nous n’avons pas encore continué le débat nous retenons la trahison. Mais nous précisons que les deux infractions ont les mêmes éléments constitutifs, sauf que l’espionnage révèle la nationalité rwandaise alors que la trahison démontre que Mwangachuchu est congolais mais se fait passer pour un rwandais. Il est de bonne justice qu’on puisse dire que ce sont les mêmes faits. Pour parler de l’espionnage, nous nous sommes fondés sur le test covid, nous estimons que cette pièce ne prouve pas sa nationalité. Cette pièce va nous permettre d’asseoir l’infraction de trahison », a déclaré l’officier du ministère public.
En outre, la Haute Cour militaire a pris le soin de rappeler qu’elle n’a pas instruit sur les préventions mais plutôt sur les faits.
L’élu de Masisi, au Nord-Kivu, est détenu à la prison militaire de Ndolo depuis plusieurs mois. Il est poursuivi notamment pour participation à un mouvement insurrectionnel, entretien des liens avec les rebelles du M23, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, détention illégale de munitions de guerre et espionnage.
Chaly Sunda