Des femmes députées nationales ont exprimé leur opposition à la fixation de la dot à 500 dollars comme prévue dans la proposition de Loi portant modification du Code de la famille.
Cette proposition de Loi, initiée par le député Daniel Mbau Sukisa, a été déclarée recevable lundi au terme d’un débat houleux à l’hémicycle.
Outre la fixation de la dot, la copie de Mbau prévoit la dissolution automatique des fiançailles un an après leur célébration. Cette période des fiançailles peut cependant être prolongée d’un an supplémentaire.
Des dispositions qui irritent des femmes au parlement.
« La femme n’a pas de prix. Elle a une valeur. Chacun donne la valeur à sa femme en rapport avec ses moyens. Si un homme trouve qu’il va épouser sa femme avec 10 dollars américains, okay. Si un autre homme estime qu’il a beaucoup de moyens et il va débourser 100.000 dollars tant mieux, mais on ne peut pas se réveiller et dire voici le montant de la dot », a relevé Christelle Vuanga, présidente de la commission genre, enfant et famille à l’Assemblée nationale, devant la presse.
A l’instar de Vuanga, Geneviève Inagosi, députée et ancienne ministre du Genre et famille, s’est également opposée à cette fixation de la dot.
Au cours de l’examen de la proposition de Loi de Daniel Mbau, certains députés hommes ont plaidé en faveur de la reconnaissance légale de la polygamie.
A ce sujet, Inagosi a eu comme réaction :
« Parce que l’homme et la femme sont égaux devant la loi, si nous légiférons ici pour introduire la polygamie dans le Code de la famille, introduisons en même temps la polyandrie. Et c’est le droit des femmes ».
La copie de Mbau, après avoir été déclarée recevable, a été confiée à une commission parlementaire pour examen approfondi.
Giscard Havril Mane