Depuis la prison centrale de Makala, où il est détenu, l’opposant Mike Mukebayi s’est insurgé contre la stratégie de son parti, Ensemble pour la République, visant à obtenir le poste de porte-parole de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale.
Dans un message relayé ce vendredi par ses avocats, Mukebayi a exprimé son désaccord avec cette démarche qu’il juge « inopportune » dans le contexte politique actuel.
Le rôle de porte-parole de l’opposition, prévu par la Constitution, n’a jamais été occupé depuis plusieurs mandatures. Mike Mukebayi, tout en reconnaissant qu’une telle revendication aurait pu se justifier par le passé lorsque l’opposition était plus représentée au Parlement, estime que la situation actuelle rend cette initiative contre-productive.
« Je m’adresse directement à Christian Mwando, à l’origine de cette initiative », a déclaré Mukebayi par l’intermédiaire de ses avocats.
Pour lui, les enjeux actuels de l’opposition sont bien plus cruciaux, notamment face au débat lancé par le président Félix Tshisekedi concernant une éventuelle révision de la Constitution.
« Ce projet de changement constitutionnel met l’opposition face à un combat existentiel, une question de vie ou de mort », a-t-il averti. Selon lui, la quête du poste de porte-parole place Ensemble pour la République « en porte à faux » avec l’opinion publique, majoritairement opposée au changement de la Constitution, ainsi qu’avec d’autres forces de l’opposition, notamment la société civile et l’Église catholique.
Dieumerci Diaka