Il n’y aura pas de « Loi Tshiani » au menu de la session de mars à l’Assemblée nationale. Ainsi en ont décidé les députés nationaux lors de la plénière de ce mardi consacrée à l’examen et adoption du calendrier de la session parlementaire de mars 2023.
« Nous n’allons pas brûler ce pays », a commenté Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, faisant allusion, sans doute, à une loi similaire qui a provoqué une guerre civile en Côte d’Ivoire après son adoption.
En effet, en cas d’adoption de cette loi dite « Congolité », Moïse Katumbi, un des leaders politiques du pays et candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, serait d’office écarté de la course à la magistrature suprême. Car, ce texte soutient que ne peut devenir président de la République en RDC qu’un citoyen né de père et de mère congolais. Or, Katumbi est né d’un père juif et d’une mère congolaise. Un enjeu que Mboso, depuis son perchoir, affirme connaître.
« Nous connaissons tous les aspects de cette proposition de loi. Et nous devons agir en conséquence. Les députés nationaux ne sont pas de petits enfants. Nous tous, nous connaissons l’histoire de ce pays », a-t-il déclaré, avant d’évoquer cette parabole :
« Quand vous marchez, il faut regarder devant, pour savoir si devant, il n’y a pas d’obstacles. Après vous regardez par terre, pour ne piétiner personne. Il faut regarder à gauche ou à droite, pour savoir qui vous accompagne ».
La Loi Tshiani est revenue dans l’avant-plan de l’actualité quand, au lendemain de l’ouverture de la session de mars, son auteur a été reçu par le président de l’Assemblée nationale, accompagné du député Nsingi Pululu, parrain de cette proposition de Loi.
Laurent Omba