Ils étaient près d’une cinquantaine ce matin au rond-point Ngaba, l’un des points chauds de la ville de Kinshasa, malgré quelques gouttes de pluie.
Certains étaient munis de drapeaux de la République démocratique du Congo, d’autres tenaient des calicots sur lesquels on pouvait lire « Ne touche pas à la Constitution ». D’autres encore scandaient des chansons hostiles au pouvoir en place.
En premier plan, Delly Sesanga, Ados Ndombasi et d’autres membres du mouvement Sursaut national, bien qu’entourés par des véhicules de la police, quelques échauffourées verbales entre les militants et les policiers étaient au rendez-vous.
Delly Sesanga s’est adressé à ceux qui ont adhéré à leur démarche visant à bloquer toute tentative de révision de la Constitution.
« Réveillez-vous et cessez d’avoir peur ! Nous sommes en train de mener une campagne de sensibilisation pour que tous les Congolais se lèvent comme un seul homme et que la révision de la Constitution n’ait pas lieu », a déclaré Delly Sesanga au milieu de la foule.
Il a annoncé l’organisation d’une grande activité le 14 décembre au stade municipal de Masina.
Le président du parti Envol et son équipe ont ensuite distribué des tracts aux passants.
A un moment, la police a procédé à la dispersion des militants. Le véhicule transportant l’opposant Sesanga a été escorté par la police.
Cette activité du Sursaut national survient dans un climat politique de plus en plus tendu, alors que le président de la République continue de réaffirmer son intention de réviser ou de changer la Constitution.
Jevic Ebondo (stagiaire)