Le Comité national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) a encore de beaux jours devant lui. Recommandé par les participants au dialogue du centre interdiocésain pour suivre les résolutions de l’accord signé le 31 décembre 2016, le CNSA a été mis en place le 13 novembre 2018. Six ans plus tard, cette institution refuse de mourir.
Malgré les multiples appels lancés ces dernières années pour sa dissolution, cette institution dirigée par Joseph Olenghankoy a été de nouveau budgétisée dans la Loi des finances exercice 2025 avec une ligne de crédit de plus de 4,8 milliards de francs congolais, soit environ 1,7 millions de dollars.
Plus de la moitié de ce total, soit 2,7 milliards de francs congolais (953.758 dollars) sont alloués au fonctionnement de l’institution et 727.142 dollars au salaire du personnel contractuel.
Ayant le statut d’une institution d’appui à la démocratie, le CNSA est un organisme doté d’une personnalité juridique. Il est censé « veiller au respect de l’Accord par tous les animateurs des Institutions et d’assurer le suivi ainsi que l’évaluation de sa mise en œuvre en vue de garantir l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées ».
Selon les termes de l’article 38 de sa Loi organique, le CNSA devrait être « dissout de plein droit à la fin du processus électoral ». Sauf que depuis 2018, aucun processus électoral n’est arrivé à son terme avec l’organisation des élections locales.
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