Alors que le ministre des Finances a révélé samedi que le budget global des Jeux de la Francophonie est passé de 48 à 324 millions de dollars — ce que dément le directeur du Comité national des Jeux —, une équipe d’auditeurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) est annoncée cette semaine à Kinshasa.
C’est ce que rapporte le journal AfricaNews dans son édition parue ce lundi. Composée de deux membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de deux autres du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), cette délégation va auditer les finances des IXes Jeux de la Francophonie.
L’OIF est censée remboursée une partie des frais dépensés par la RDC pour ces jeux tenus entre fin juillet et début août dernier à Kinshasa, à condition que l’audit démontre que les fonds ont été gérés dans la transparence et l’orthodoxie.
Ce qui ne semble pas être le cas, à en croire le ministre des Finances, Nicolas Kazadi qui a dénoncé samedi une augmentation des rubriques et des budgets par le directeur national des Jeux Isidore Kwandja, sans l’aval même du Comité de pilotage.
« Cela nous a mis en difficulté et il a signé des ordres de paiement pour certains bénéficiaires que lui-même avait imaginés et décidé de recruter sans avoir la provision budgétaire nécessaire. Ce qui ne se fait pas ! On ne peut pas accepter que la gestion soit faite avec une forme de légèreté », avait-il déclaré.
Et d’affirmer : le budget des Jeux est passé de 48 millions de dollars aux 324 millions de dollars. Ce que dément Isidore Kwandja.
« Nous sommes surpris d’apprendre aussi dans les réseaux sociaux que les jeux auraient coûté 324 millions USD, alors que nous savons que le budget adopté par le Comité de pilotage et approuvé par l’OIF était de 66.900 euros que nous n’avons toujours pas encore encaissé en totalité. Où sont partis ces fonds et qui les a géré ? S’il y a eu un dépassement du budget dont on parle, les raisons sont à chercher ailleurs, pas à la direction nationale des Jeux qui est restée très austère », a-t-il réagi sur X (ex Twitter) vantant une
« gestion très rigoureuse, transparente et judicieuse » de ces jeux.
« Nous avons été accompagnés par l’IGF depuis notre prise des fonctions jusqu’à aujourd’hui, poursuit-il. Toutes les opérations financières ont été fait sous le regard de l’IGF ».
Entre Kwandja et Kazadi, qui dit la vérité ? Les auditeurs de l’OIF et du CIJF donneront peut-être la réponse.
La rédaction