Lors d’un briefing presse tenu lundi soir aux côtés du ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, Constant Mutamba, ministre de la Justice, a abordé avec fermeté la question des conflits armés de la RDC, dénonçant le rôle du M23 dans ce qu’il considère comme une tentative de balkanisation de la RDC.
Mutamba a exhorté les Congolais, quelles que soient leurs appartenances politiques ou sociales, à s’unir derrière le chef de l’État, Félix Tshisekedi, et les FARDC pour défendre la souveraineté nationale.
« Nous devons nous tous, plus que jamais nous ranger derrière le commandant suprême, car la guerre qui nous est imposée à l’est du pays n’a pas de couleur », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Justice a rejeté catégoriquement toute idée de dialoguer avec le M23, qualifié de « terroristes ».
« En principe, nous ne devrions pas, nous congolais, peu importe notre statut, avoir un quelconque dialogue avec les terroristes qui tuent nos populations, pillent nos richesses, violent nos femmes », a-t-il indiqué, ajoutant que le M23, loin d’être un simple groupe armé, représente une « machine » organisée pour la balkanisation de la RDC, ce qui devrait mobiliser l’ensemble de la nation.
Constant Mutamba a également évoqué la prise récente de Masisi Centre par la rébellion du M23, rappelant la gravité de l’agression perpétrée par le Rwanda, accusé de soutenir ce groupe armé dans ses opérations de violence, de pillage, et d’occupation illégale de localités congolaises.
Il a également appelé les Congolais à adopter une attitude de rigueur et de fermeté, soulignant que les groupes armés ne reculeront qu’en face d’une opposition déterminée et unie.
« Tant que nous allons continuer à penser à tort que c’est une problématique qui concerne uniquement le Président de la République, nous allons un jour perdre cette République », a-t-il déclaré avant de rappeler que la guerre dans l’Est est un enjeu qui a traversé plusieurs présidents congolais de Mzee Laurent-Desiré Kabila à Joseph Kabila jusqu’à Félix Tshisekedi, soulignant ainsi la dimension profonde et durable de la crise.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste critique, exacerbée par la présence accrue de groupes armés, malgré les efforts militaires et diplomatiques pour stabiliser la région.
Yvette Ditshima