Député national et candidat annoncé à la présidentielle de 2023, Delly Sesanga a, lui aussi, appelé à la fin de l’état de siège en vigueur depuis plus de deux ans dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu.
Delly Sesanga s’est exprimé ce jeudi dans une déclaration intitulée « L’état de siège : le repentir tardif d’une décision hasardeuse ».
Mercredi, le Premier ministre Sama Lukonde a procédé à la clôture de la table ronde organisée à l’initiative du président de la République sur l’avenir de l’état de siège.
« La table ronde n’est qu’un exutoire, une porte de sortie dérobée pour un pouvoir incapable d’assumer ses décisions et l’absence des résultats », a ainsi considéré Delly Sesanga, un des principaux leaders de l’opposition politique congolaise, au sujet de ces assises ayant duré trois jours.
Instauré début mai 2021, l’état de siège a été prorogé une soixantaine de fois par le parlement.
Pour Delly Sesanga, les deux chambres du parlement ont consenti à se dépouiller de tous les pouvoirs leur dévolus par la Constitution, en conférant le pouvoir de décision au président Tshisekedi et au gouvernement.
« Cet état d’exception, devenu permanent par la seule décision du pouvoir actuel, ne sert qu’à masquer ses errements stratégiques et diplomatiques ainsi que le recul de notre souveraineté dans la région », a soutenu le leader d’Envol.
Les travaux de la table ronde sur l’état de siège ont traité de trois thématiques chargées de traiter des questions relatives au maintien, à la requalification et à la levée de l’état de siège.
Les conclusions de ces assises ont été transmises au Chef de l’Etat qui devra décider de l’avenir de l’état de siège.
Delly Sesanga, par sa déclaration de ce jeudi, a rejoint le camp de nombreux mouvements de la société civile, leaders politiques…, tous opposés au maintien de l’état de siège.
Djo Kabika