Les dernières déclarations du secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) sur la nécessité d’un changement de Constitution alimentent le débat.
Dimanche à Tshangu devant la base de son parti, Augustin Kabuya, a défendu la nécessité, selon lui, de réformer la loi électorale, estimant que le texte en vigueur ne permet au président de ne travailler que trois ans en pratique, au lieu de cinq ans. Il cite
parmi les blocages, les tractations pour la mise en place des institutions, notamment le gouvernement.
« Nous avons toujours fait remarquer que nos amis sont ivres du lait. Ils ne savent pas ce qu’ils veulent correctement. Le pays est occupé dans sa partie orientale. Pendant ce temps, les amis pensent à s’éterniser au pouvoir », s’insurge Devos Kitoko, secrétaire général de l’EciDé, le parti de Martin Fayulu avant de s’interroger sur l’opportunité de cette révision.
« La principale question fondamentale est celle de savoir en quoi le changement de la Constitution, dans ce pays aujourd’hui, est une priorité plus que recouvrer l’intégrité de notre territoire ? Nos amis pensent à conserver malhonnêtement le pouvoir. Il nous faut rendre la République avec ses frontières qu’il a héritées de Joseph Kabila », poursuit-il.
Alors que son parti prône le dialogue avec le pouvoir, Barbara Nzimbi, conseillère en communication de Joseph Kabila, pense que cette proposition est une monnaie de change pour la révision de la Constitution.
Un autre acteur qui s’oppose à ce projet de changement de la Constitution, c’est l’activiste et défenseur des droits de l’homme Jean-Claude Katende. Dans une déclaration sur son compte X ce lundi, le président de l’ASADHO a souligné que l’on ne doit pas « accepter qu’on change la Constitution pour donner un pouvoir de longues années à des personnes qui gèrent le pays avec des tâtonnements et qui ne sont pas encore arrivés à convaincre après plus de 5 ans de gouvernance ».
Giscard Havril Mane