Un groupe de 214 députés nationaux de l’Union sacrée de la nation (USN) a désapprouvé, dans une déclaration politique lue ce samedi, le ticket de la majorité au pouvoir pour le bureau définitif de l’Assemble nationale.
Ces élus ne sont pas d’accord avec la proposition faite par le présidium de l’Union sacrée de la nation pour les six postes revenant à la majorité.
Ils en appellent au président Tshisekedi, en sa qualité d’autorité de référence de l’USN, à « rejeter la proposition » et à « exiger la représentation équitable des provinces, le respect du poids politique et de refuser tout népotisme ».
Des échos venant du présidium font état d’un ticket composé notamment d’un fils Bahati et d’une sœur de Jean-Pierre Bemba. Christophe Mboso, président du bureau provisoire, figurerait également dans le ticket comme 2e vice-président, malgré son faible poids politique et sa défaite aux primaires pour le perchoir.
Pour ces députés, pas question de cautionner « des candidatures teintées de népotisme » alors qu’ils ont trouvé « inacceptable qu’une province, une tribu ou un espace provincial occupe deux postes au Bureau, alors que d’autres sont absents ».
Allusion faite au fils Bahati, issu de la même tribu que Vital Kamerhe mais aussi à Jacques Djoli et Caroline Bemba, tous deux ressortissants du grand Equateur.
Élus « de toutes les 26 provinces » et « membres de différents partis et regroupements politiques siégeant à l’Assemblée nationale », ce groupe de députés nationaux de la majorité justifie cette démarche par le souci de « combattre le tribalisme, le népotisme, le favoritisme et toutes les antivaleurs ».
Pour eux, le bureau définitif de l’Assemblée nationale doit respecter les prescrits de la Constitution et du Règlement intérieur de la Chambre basse du parlement qui consacrent « la représentation équitable des provinces ».
Aussi, ils contestent la présence des figures n’ayant pas le poids nécessaire pour revendiquer une place au bureau, appelant au respect du « vote populaire, critère démocratique par excellence ».
« Les députés nationaux républicains ne voteront jamais des candidatures ne tenant pas compte de ces principes républicains », ont-ils averti.
Selon le calendrier réaménagé, le dépôt des candidatures se clôture ce lundi 13 mai. Les candidatures doivent être obligatoirement portées par la famille politique. Les députés éliront le nouveau bureau ce 18 mai.
Dieumerci Diaka