Le chef de l’Etat a lancé, ce lundi 14 août au Palais du peuple, les travaux de la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège, une mesure exceptionnelle confiant la gestion des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri aux militaires, qu’il avait prise en mai 2021.
Durant trois jours, les participants – représentants des institutions, de la société et de deux provinces concernées – vont évaluer cette mesure, fortement contestée pour son manque d’efficacité.
Félix Tshisekedi les appelle donc à « prendre la vraie mesure de la situation ». Car, dit-il, il en va de la survie de la nation. Il attend donc des participants une « réflexion approfondie » de l’état de siège et de sa gouvernance actuelle qui déboucherait sur une « orientation concertée ».
Beaucoup, dans les milieux politiques tout comme de la société civile, attendent que cette table ronde débouche sur la décision de mettre fin à l’état de siège après deux années d’espoir déçu.
Pour Julien Paluku, ministre de l’Industrie et ancien gouverneur du Nord-Kivu, « il n’y a pas d’autres choses à attendre de cette table ronde si ce n’est la levée de l’état de siège » qui, pour lui, est un « cuisant échec ».
Dans une tribune de presse publiée par INFOS.CD, Corneille Nangaa, ex-président de la CENI, a également évoqué un « échec patent d’une décision cavalière » prise par Félix Tshisekedi « sans planification ni approche comparative ».
Le cardinal Fridolin Ambongo avait, le vendredi dernier à Butembo lors de la célébration des 25 ans de la vie épiscopale de Mgr Sikuli Paluku, évêque de Butembo-Beni, indiqué que la situation sécuritaire ne s’était pas améliorée malgré l’état de siège.
Socrate Nsimba