Dans une tribune de presse publiée le week-end dernier, Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a dénoncé l’insertion de « certains éléments des FDLR [rébellion hutu rwandaise] au sein de la Garde républicaine aussi bien à Kinshasa qu’à Lubumbashi ».
Pour le gouvernement, qui a réagi à travers son porte-parole, il s’agit d’une fausse alerte.
Au cours du briefing mercredi soir, Patrick Muyaya a regretté des déclarations « d’une extrême gravité », susceptibles de donner lieu à des poursuites judiciaires.
Il classe cette déclaration dans le « contexte électoral qui incite les politiques à verser dans la diabolisation et la basse politique ».
A plusieurs reprises, Kinshasa a réaffirmé sa position de non-collaboration avec des forces négatives. A ce sujet, Muyaya a dit ne pas comprendre comment cette idée d’intégration des FDLR, une « force génocidaire », dans une unité d’élite de l’armée a pu germer dans l’opinion alors que de « vrais sujets » sont évités.
Aux accusations de soutien aux rebelles du M23, le gouvernement rwandais brandit souvent à son tour le soutien de Kinshasa aux FDLR. Ce que le gouvernement congolais a toujours rejeté.
Yvette Ditshima