Le président de la République, Félix Tshisekedi est arrivé ce jeudi à Mbuji Mayi, dans le cadre de sa tournée d’itinérance dans le Grand Kasaï. Dans une intervention teintée de critiques, le chef de l’État a pointé du doigt à la fois l’opposition politique et l’Eglise catholique, les qualifiant d’« ennemis catholique ».
« Pendant que nous parlons ici, sur le terrain des opérations, le match est à notre avantage. Et les opposants ne disent rien quand les FARDC avancent. Ce sont eux les ennemis. Les autres ennemis du Congo sont en soutane », a déclaré Félix Tshisekedi devant la foule.
Ces propos interviennent un jour après que le président de la République et son épouse ont pris part à la messe de Noël à la cathédrale Saint-Clément de Kananga.
Dans son message en marge de la fête de Noël la CENCO (Conférence épiscopale nationale du congo) a réaffirmé que la guerre et la diplomatie avaient montré leurs limites, soulignant qu’il est désormais urgent de conclure un pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble, en particulier en ce qui concerne la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Alors qu’une accalmie a été observée après la rencontre entre le président Tshisekedi et le cardinal Ambongo en mai dernier, les relations entre le régime en place et l’Église catholique se sont tendues depuis que la question du projet de révision constitutionnelle a refait surface.
Le président Tshisekedi prône l’initiative d’une réforme constitutionnelle, dès janvier il mettra en place une commission pour y réfléchir cependant une grande partie de l’opposition politique et la Conférence Épiscopale Nationale du Congo s’oppose farouchement.
Jevic Ebondo