A New-York, le président congolais Félix Tshisekedi a été très clair quant à la volonté du gouvernement de voir la mission onusienne, présente au pays depuis bientôt 25 ans, d’amorcer son retrait dès décembre 2023, plutôt qu’en 2024 comme convenu préalablement.
« Il est à déplorer que les missions de maintien de la paix depuis 25 ans en RDC n’aient pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent ce pays et la région des Grand-Lacs et à protéger les populations civiles », a déclaré Félix Tshisekedi
Le Chef de l’État congolais a estimé qu' »il est illusoire et contre-productif de continuer à s’accrocher au maintien de la Monusco pour restaurer la paix en RDC et stabiliser celle-ci. L’accélération du retrait de la Monusco devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre celle-ci et la population »
Pour le chef de l’État congolais, « il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité. »
Ces dernières années, des manifestations anti-Monusco se sont multipliées dans le pays. La dernière, appelée le 30 août dernier à Goma par un mouvement politico-religieux, a tourné au carnage. Plus de 50 manifestants ont été tués dans un raid de l’armée dans leur quartier général faisant officiel de lieux de culte.
L’année dernière, c’était des dizaines de morts à Goma et Rutshuru lors des mêmes manifestations anti-Monusco.
« L’accélération du retrait de la Monusco devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens. Il est temps pour mon pays d’explorer de nouveaux mécanismes de collaboration stratégique avec les Nations Unies davantage en phase avec nos réalités actuelles », a laissé entendre Tshisekedi
Par sa résolution du 27 mars 2018, le Conseil de sécurité avait fixé le début du retrait de la Monusco à l’horizon 2024. La RDC insiste que tout commence avant la fin de cette année.
Fidèle Kitsa