Le président du Conseil d’administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODE), Florimond Muteba, indique que « le régime actuel est moins brutal contre les lanceurs d’alerte ».
Il a fait cette déclaration ce vendredi 23 juin lors d’une conférence de presse à l’Inspection générale des finances (IGF) à l’occasion de la journée mondiale des lanceurs d’alerte. Cette activité, organisée par la Ligue congolaise contre la corruption (Licoco) et L’Observatoire de la depense publique (ODEP), a connu également la participation de l’Inspecteur général chef de service, Jules Alingete.
Malgré qu’il dénonce continuellement la gestion financière du gouvernement, Florimond Muteba avoue que sous Félix-Antoine Tshisekedi, il n’a jamais connu de problème avec des services de sécurité et autres. Ce qui, compare-t-il, est différent sous Kabila où il a été plusieurs fois contraint de s’éloigner de son domicile de peur de se faire arrêter.
Malgré tout, il indique qu’il importe de rester très prudent, plaidant pour un cadre juridique qui protège les lanceurs d’alerte en RDC.
Pour Jules Alingete, les lanceurs d’alerte sont très importants pour les contrôleurs financiers, surtout dans un pays où « la corruption, le détournement des deniers publics constituent un cancer ».
«Si on ne se met pas ensemble pour combattre le détournement et la corruption, l’avenir de nos enfants est compromis, martèle-t-il. La lutte contre le détournement doit être un engagement de tout le monde ».
Pour lui, lorsqu’il y a des lanceurs d’alerte, les contrôleurs de l’IGF attaquent des dossiers avec précision.
« Dénoncer est une obligation morale et patriotique », précise-t-il, insistant sur la recherche du bonheur collectif qui doit primer sur le bonheur individuel.
C’est le secrétaire exécutif de Licoco, Ernest Mpararo, qui a modéré cette conférence de presse.
Socrate Nsimba