Le ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, Gilbert Kabanda, a suspendu, dans un arrêté signé le 11 octobre, le directeur général ad intérim de l’ Institut géographique du Congo (IGC), Éric Misilu mia Nzokimieno.
Il reproche à ce dernier des « faits constitutifs de faute lourde » au sujet du déguerpissement des « occupants illégaux » sur le site Mandela de l’IGC.
Cette suspension a précédé une note d’explication adressée par le ministre le 14 octobre à Eric Misilu. Dans cette note, Gilbert Kabanda est un peu plus détaillé, accusant Eric Misilu de continuer à percevoir des « sommes à titre de loyer auprès d’anciens locataires et d’occupants déjà mis en demeure de déguerpissement après remboursement de garantie locative et dépenses diverses ».
Ce site de l’IGC est depuis quelques années au cœur d’une vive tension entre les autorités qui l’ont cédé à une société libanaise Sokerico qui compte y construire un complexe commercial tout en réservant quelques locaux à l’IGC et, de l’autre, des dirigeants et employés de cet établissement public qui s’alignent contre ce qu’ils qualifient de « bradage » de ce patrimoine national.
Pour Gilbert Kabanda, qui avait en juillet demandé au DG ai de déguerpir tous les anciens locataires, ce nouveau projet participe à la « valorisation, par un partenariat public-privé, des sites appartenant à l’IGC».
Ce qui ne convainc pas la direction et des travailleurs de cet établissement, quoi que la délégation syndicale s’aligne plutôt en faveur de ce projet.
« L’Etat ne manque pas dix millions de dollars pour renover l’IGC, au lieu d’aller approuver un contrat léonin pour hypothéquer ce lieu sacré en super marché des indiens derrière qui se cachentbdes gens avec des retrocomissions et ce par des procédures flous de gré à gré », s’indigne le Pr. Albert Kabasele Yenga-Yenga, ancien directeur général de l’IGC qui, lui aussi, s’était opposé à ce projet de cession avant d’être destitué en 2021.
La rédaction