Les militants du parti Alliance pour le changement (A.ch) s’étaient amassés mardi 25 juillet devant la prison centrale de Makala, dans l’espoir de voir leur leader, Jean-Marc Kabund, libre.
Mais l’information livrée par certains responsables de son parti sur les réseaux sociaux et les médias ne s’est pas confirmée.
Jean-Marc Kabund est resté en prison. Cela fera bientôt une année que l’ancien homme fort du régime Tshisekedi est détenu dans le plus grand centre pénitentiaire du pays, alors qu’il devait être assigné à résidence, selon la décision de la Cour de cassation prise en août 2022.
Est-ce un prisonnier politique ? Pour Ghislain Mwanji, porte-parole d’ A.ch, il n’y a aucun doute. Les poursuites judiciaires contre Jean Marc Kabund a Kabund étaient basées sur des « motifs farfelus », sur base de ses « opinions politiques ».
Tout est parti le 17 juillet, quand Jean-Marc Kabund donne sa première conférence de presse dans sa résidence depuis sa disgrâce du pouvoir. Il critique sévèrement Félix Tshisekedi et l’accuse d’enrichissement illicite avec son entourage. Ce que le procureur général qualifie d’injures et de propagation de « faux bruits ». Il signe, quelques jours après, sa mise en détention provisoire. Kabund étant député national, très vite la Cour de cassation siège et l’assigne à résidence en attendant son procès. Mais l’homme restera en prison.
*Dans un État de droit, tout le monde est en dessous de la loi*
Donald Kabasele, cadre à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) rejette les accusations d’un emprisonnement politique.
« Vous pouvez être politique mais quand vous vous lancez dans un jeu d’attaques, d’outrage, de diffamation et autres, la justice est là pour arrêter tout comportement déviant », déclare-t-il à INFOS.CD.
« Dans un État de droit, tout le monde est en dessous de la loi, martèle Donald Kabasele. Jean Marc Kabund a Kabund est comme tous les congolais, un citoyen, un justiciable qui peut aussi bénéficier de la liberté soit provisoire ou définitive».
Ancien président intérimaire de l’Udps et premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund était l’un des hommes forts du régime Tshisekedi. Il s’est également déclaré candidat à la présidentielle, bien que son parti ne s’est pas retrouvé sur la liste actualisée du ministère de l’Intérieur.
Hugo Matadi