Aux arrêts depuis fin mai dernier, Salomon Kalonda, conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi, va être jugé devant la Haute Cour militaire de Kinshasa-Gombe.
Son procès s’ouvre ce jeudi, selon le collectif des avocats de Kalonda, cité par AfricaNews.
« La citation lui a été signifiée lundi », a-t-il confirmé.
Salomon Kalonda est poursuivi par le ministère public pour « incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, détention illégale d’armes et munitions de guerre et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ».
Le conseiller spécial de Katumbi, arrêté par les éléments du service des renseignements militaires le 30 mai dernier sur le tarmac de l’aéroport de N’Djili, gardé un temps dans les locaux de ce service avant d’être transféré à la prison militaire de Ndolo, est aussi accusé d’être en intelligence avec le Rwanda et les M23 pour déstabiliser le régime en place au bénéfice d’un Katangais, en l’occurrence son chef de parti et mentor, Moïse Katumbi.
A la suite de ces accusations fomentées par les renseignements militaires, les résidences de Kalonda, à Kinshasa et à Lubumbashi, ainsi que celle de sa grand-mère, ont été perquisitionnées.
Si une conférence de presse a été organisée pour fixer l’opinion sur les motifs de l’arrestation du financier de Katumbi, rien n’a cependant été communiqué sur les résultats de ces perquisitions.
Du côté d’Ensemble pour la République, l’on ne cesse de dénoncer une « arrestation arbitraire » ainsi que la « dérive dictatoriale » du régime Tshisekedi. L’on considère également Kalonda comme un « prisonnier politique et personnel de Félix Tshisekedi ».
Entre fin mai et début août, l’état de santé du conseiller spécial de Katumbi s’est détérioré, selon ses proches cités par des médias.
Yvette Ditshima