Samedi 15 mai, l’avocat belge Alexis Deswaef qui défend le conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda, arrêté depuis le 30 mai, a attribué à Félix Tshisekedi la responsabilité de l’arrestation de son client. Se référant notamment à ses propos tenus le mois dernier à Mbuji-Mayi.
Dans un communiqué, l’ambassade de la RDC au Benelux a vigoureusement réagi contre des « allégations abjectes ».
« Les déclarations du Chef de l’Etat ont été sorties de leur contexte par la défense de Salomon Kalonda associée au Collectif des avocats congolais désignant le président Tshisekedi d’être le « donneur d’ordre et auteur intellectuel des exactions contre les personnes et leurs biens « », peut-on lire dans le document.
L’ambassade de la RDC menace d’introduire toute « procédure utile en vue de voir reconnaître le caractère diffamatoire et calomnieux de ces accusations sans fondement et qui sont de nature à mettre en péril la cohésion nationale en République Démocratique du Congo. »
Salomon Idi Kalonda est en détention provisoire à la prison militaire de Ndolo. Il est poursuivi pour » atteinte à la sûreté de l’État ».
Infos.cd
Un commentaire
En effet, en principe, un avocat ne devrait pas accuser gratuitement une personne sans preuve. Les avocats ont pour devoir professionnel de représenter et de défendre les intérêts de leurs clients de manière éthique et conforme aux règles de déontologie de leur profession. Cela signifie qu’ils doivent avoir des éléments de preuve ou des éléments probants pour étayer leurs allégations ou accusations.
Dans le système juridique, l’accusation d’une personne est une affaire sérieuse, et il est important de respecter les droits et la présomption d’innocence de l’accusé. Sans preuve suffisante, il serait contraire à l’éthique professionnelle pour un avocat d’accuser quelqu’un de manière arbitraire, infondée ou sans fondement.
L’avocat doit effectuer des investigations, rassembler des preuves et présenter des arguments convaincants pour soutenir ses accusations lorsqu’il représente l’accusation dans une affaire pénale. Il est essentiel de préserver l’équité et l’intégrité du système juridique en évitant les accusations sans fondement.
Cependant, il convient de noter que la responsabilité de prouver la culpabilité incombe au ministère public ou au plaignant dans une procédure pénale, et non à l’avocat en tant que tel. L’avocat peut présenter des arguments et des preuves pour soutenir la position de son client, mais il revient au tribunal de décider si les preuves sont suffisantes pour établir la culpabilité au-delà de tout doute raisonnable.
En résumé, un avocat doit exercer son métier avec intégrité, respecter les règles de déontologie et ne pas accuser gratuitement une personne sans preuve suffisante. L’accusation gratuite d’un chef d’État comme le du Président de la République de la RD Congo Mr Felix Tshisedi est une aberration sévère dont le ministre des affaires étrangères de la Belgique doit se saisir de l’affaire.