Dans son message à l’issue du processus électoral, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ne voit pas d’un œil positif le très faible taux de réussite des candidats de l’opposition aux législatives nationales.
Selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les partis et regroupements de l’Union sacrée raflent à eux-seuls près de 94% des sièges, contre quelque 6% pour ceux de l’opposition.
Pour les évêques catholiques, qui dénoncent une catastrophe électorale au regard des irrégularités et fraudes déplorées, cette réalité « comporte un grand risque de rentrer au monopartisme, ce qui serait un grand recul de notre démocratie naissante ».
C’est le plus faible taux de réussite pour l’opposition depuis 2006 et les premières élections plurielles de la Troisième République.
Le parti de l’opposition avec le plus grand nombre de sièges est l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi (18 sièges sur les 477 annoncés ), suivi de Nouvel élan d’Adolphe muzitu (3 sièges).
La plupart des partis et regroupements politiques de l’opposition n’ont pas atteint le seuil, le cas d’Envol de Delly Sesanga LGD de Matata Ponyo ou encore Alliance des congolais pour la refondation de la nation ( ACRN) de Denis Mukwege.
Cette faible réussite de l’opposition peut s’expliquer aussi par le boycott de ces élections par l’Ecide de Martin Fayulu ou encore les formations membres du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.
Jevic Ebondo (stagiaire)