La police nationale congolaise a dispersé ce jeudi une marche de protestation des membres du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi à Lubumbashi, chef lieu de la province du Haut Katanga.
Cette marche, selon les organisateurs, avait pour objectif de protester contre les «propos racistes » à l’égard de Moïse Katumbi tenus par le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu lors de son récent séjour à Lubumbashi.
« Ceux qui sont au pouvoir pensent qu’ils ont le monopole de tout dans ce pays et se permettent de tenir des propos injurieux. Nous avons tenu à exprimer notre désolation », a déclaré Jean-Claude Muselwa président de la Ligue des jeunes du parti à Lubumbashi.
Devant le gouvernorat, la police a dispersé les manifestants en usant des gaz lacrymogènes.
« Nous sommes dans un régime d’information. Nous avons informé l’autorité de la ville à propos de l’organisation de notre marche d’aujourd’hui. Elle devrait prendre des dispositions pour notre sécurité. Malheureusement, la police nous a réservé un traitement inhumain. Nous avons des camarades qui viennent d’être arrêtés, des mamans et des jeunes brutalisés », déplore un manifestant à INFOS.CD.
Didier Budimbu avait, devant les membres de son parti, début janvier, qualifié de « chauve-souris » Moïse Katumbi, sans le citer, insinuant qu’il n’était pas Congolais. Son collègue du Commerce extérieur, Jean-Lucien avait indiqué à Budjala devant sa base que « tout celui qui n’est pas né d’un père congolais est notre ennemi ».
Le président Tshisekedi avait, lors de la dernière réunion du gouvernement, condamné ces propos, rappelant le devoir de réserve de chaque membre du gouvernement.
Roger Kabengele à Lubumbashi
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