Malgré les opérations de délogement des marchés pirates initiées par l’hôtel de ville de Kinshasa, le commerce informel continue de prospérer sur l’avenue Kasa-Vubu. Jeudi dernier, le vice-gouverneur Eddy Iyeli a supervisé le délogement des vendeurs occupant illégalement les emprises publiques devant les jardins zoologiques et botanique.
Cependant, dès le lendemain, ces vendeurs ont simplement déplacé leurs activités de l’autre côté du jardin botanique, contournant ainsi l’interdiction.
Néné Lusamba, vendeuse de friperies, estime que cette mesure manque de considération pour les vendeurs.
« Déjà, nous ne sommes pas un marché pirate, car nous payons des taxes. L’État devrait quand même nous associer avant de prendre une décision comme celle-ci. Nous prenons nos familles en charge et, maintenant qu’ils nous chassent, où irons-nous ? Il fallait nous trouver une place avant de nous expulser », a-t-elle déclaré, exprimant un désarroi des petits commerçants.
Pour les autorisés de Kinshasa, cette opération vise avant tout à améliorer la propreté de la capitale. Dans un communiqué officiel, l’hôtel de ville a souligné que l’occupation anarchique des espaces contribue à l’insalubrité, notamment à travers les déchets non collectés générés par ces activités commerciales.
SAFRIMEX SARL, chargée du curage des caniveaux dans la zone, déplore la persistance de ces pratiques.
« En tout cas, c’est triste pour nous Congolais, mais si on ne essaie pas de faire une chose pour notre bien, nous ne comprendrons pas », indique un agent de la société SAFRIMEX.SARL, responsable du curage des caniveaux devant les jardins zoologique et botanique de Kinshasa.
Jevic Ebondo