Martin Fayulu a, une fois de plus, poussé un coup de gueule contre l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera, aux arrêts depuis le vendredi 8 septembre dernier.
Placé en garde à vue dans les locaux de la police avant d’être transféré au parquet et finalement placé sous MAP, Bujakera a été admis jeudi à la prison de Makala.
Martin Fayulu considère que ce chevalier de la plume « a été jeté en prison sans motif valable » ; quoi que le ministère public le poursuit pour propagation de faux bruits notamment.
« Comme dans toute dictature, le pouvoir en place en RDC veut caporaliser les journalistes en prenant en otage la liberté de presse », a dénoncé Fayulu via un tweet posté ce lundi.
Il a en plus exigé la libération de Bujakera, directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa.
Comme dans toute dictature, le pouvoir en place en #RDC veut caporaliser les journalistes en prenant en otage la liberté de presse. @StanysBujakera a été jeté en prison sans motif valable. Nous exigeons sa libération pour qu’il continue d’informer le monde sur ce qui se passe au…
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) September 18, 2023
Stanis Bujakera a été arrêté le vendredi 8 septembre dernier à l’aéroport de N’djili alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour un vol de Lubumbashi.
Il a par la suite été conduit au commissariat provincial de la police de Kinshasa, puis transféré à la prison centrale vendredi.
Samedi, le tribunal de paix de la Gombe avait rejeté la requête des avocats de Bujakera sur sa libération provisoire.
Le collaborateur de Reuters est poursuivi pour « propagation de faux bruits », faux et usage de faux » et « diffusion de fausses informations ».
Ces infractions ont été constituées à partir de la publication d’un article sur le site de Jeune Afrique le 31 août dernier, retraçant les circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende sur base d’un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Ce rapport est un faux, selon les autorités congolaises.
Yvette Ditshima